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Ma planète

2 mars 2009

.: La Carte et le Timbre :.


Regarde bien !Timbre




Même vue sur la carte et sur le timbre.

La carte est un original de 1938 (environ), le timbre est de 2008.



Entre ces deux petits morceaux de papier
maintenant rassemblés,
il y a une guerre mondiale,
une dictature communiste de 40 ans,
une révolution de velours
et ta vie depuis...


Carte

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1 mars 2009

.: Second Tableau Nocturne :.


3H30.

A pied.

Seul.


J'aime cette sensation singulière, une fois passée la porte. En une fraction de seconde, l'obscurité urbaine m'arrache aux bruyantes vapeurs éthyliques d'une poignée de mètres carrés enfumés. Aux silhouettes de corps entrelacés qui se désarticulent en fusionnement inconscient dans l'atmosphère moite se substituent les ombres saillantes des tubes métalliques et des structures de bétons aux aspérités rugueuses.

C'est la ville, dans tout ce qu'elle a de plus angulaire. Sa géométrie chaotique. Ses parkings aux allures de champs de bataille, où s'alignent les carcasses de bêtes à l'acier agonisant. Ses rudes rideaux de fer. Ils enferment quelques vies éparses, qui rêvent ou cauchemardent là, dans leurs draps rêches. Rien à foutre. Un sourire, à l'idée d'être coupé du monde des vivants par de solides murs d'acier. Enfermé dehors.

C'est la nuit. Froide. Paisible. Elle m'a attendu là, des heures durant, là sur le seuil. Fidèle. Et la voilà, cette présence diaphane, qui m'enveloppe enfin. Ma seule compagne. J'aime son étreinte silencieuse. Elle m'accompagne dans les rues vides, suit mon regard sous les lumières sales que crachent les lampes blafardes, porte mon esprit engourdi de derniers volutes de pensée.

On marche comme ça, ensemble, sans rien se dire. On pourrait marcher longtemps. Jusqu'au premier rougeoiement. Au premier crissement de pneu. Jusqu'à demain.


Nuit


10 février 2009

.: Tableau Nocturne :.

Au loin dans l'horizon, majestueusement
Comédien fatigué, l'astre du jour descend,
Eclat flamboyant. Les brumes crépusculaires
Tombent en rideau pourpre, vapeurs éphémères,
Et tandis qu'ici-bas les derniers sons se meurent,
S'embrasent dans le ciel, en dernière lueur...

Allongé sous les cieux, frissonnant dans le soir,
Le Soleil, disparu sous les écharpes noires,
M'abandonne à la nuit, qui doucement m'entoure
Et ceint le monde en son sombre écrin de velours.
Là-haut, mes yeux cherchent, loin dans l'obscurité
La blancheur de la Lune et sa douce clarté.

Docile et rassurante, étincelante sphère
L'astre d'argent s'éclaire, et sa pâle lumière
Vacillant faiblement, en rayonnement sombre
Fait naître autour de moi les illusions de l'ombre
Perçant des nuages, l'inquiétant clair-obscur
Pour jeter sur la Terre un regard clair et pur.

Tout semble immobile et le ciel est silencieux
Noir et vide royaume, espace fabuleux...
Là-haut dans le lointain, comme un point de cristal
Éclot dans ce désert une première étoile
Et lui faisant écho, les constellations
Myriades de lumières, font leur apparition

Il me semble là-haut dans le plus grand mystère
Qu'une étrange magie anime l'univers
Une comète passe, et en longs cheveux blonds
S'effile et s'évanouit par-delà l'horizon.
Je contemple ce ciel, son scintillement d'or
Veillé par mon étoile... à toi je rêve encor.


Nuit

8 février 2009

.: Coriolan :.

Les clameurs grandissent.

De Rome tout entière s'élèvent les clameurs de la cité, tonnante et hurlante.

Coriolan n'entend pas. Il est perdu dans sa rêverie. Il n'entend rien de ces dizaines de tribuns, ces centaines de sénateurs, ces milliers de citoyens, âmes furieuses qui salissent d'insultes le nom qu'ils lui ont offert.

Les cris du peuple, par milliers, viennent se briser en vague hurlante contre les murs du Sénat. Les hauts murs de pierres se fissurent sous la déferlante. Les accusations emplissent l'espace, montent vers les grandes voutes, se répercutent en s'amplifiant, et retombent en pluie d'acier sur la masse humaine agglutinée.

Coriolan n'entend pas. Il n'entend rien des vagissements de la plèbe, des bras accusateurs des hommes politiques, des suppliques de sa mère. A ses oreilles résonne le fracas des épées, le tumulte et la rage de la bataille.

Dressé face à la foule, seul contre tous, la chemise encor tâchée d'un sang qui répand autour de lui une odeur âcre, il caresse l'ivoire du pommeau de son glaive, cette lame qui a gravé son nom au plus profond de chaque champ de bataille.

Il rêve au claquement des étendards, au bruit sourd des chairs transpercées par l'acier, au sifflement qui agite les herbes hautes par delà les plaines calcinées.

Coriolan n'entend pas. N'entend plus. Il est perdu.

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11 janvier 2009

.: La Nuit :.

La nuit est tombée depuis bien longtemps... Déjà, point dans l'air le jour à naître.
Je ne fais rien...

J'aime ces rares moments, où je peux me retrouver seul. Avec moi-même. Personne d'autre. Pas un mot à prononcer, pas un geste à faire, rien que me retrouver seul avec moi-même...
L'impression de pouvoir enfin respirer librement, sans entrave. Une atmosphère paisible, à la lueur douce d'une petite lampe, et un fond de musique reposante, planante...
Un brin d'encens est posé sur le rebord de la fenêtre en équilibre instable sous le vent, et diffuse une fumée douceâtre. Les volutes se dissipent lentement, restent là, un moment, cherchent les étoiles absentes, et puis disparaissant dans l'obscurité, flottant ça et là vers les quelques lumières éparses qui ponctuent la linéarité de la nuit. Autant de fenêtres d'anonymes, non assoupis. Que font-ils... peu importe.

Et je reste là, enfoui en moi-même. Au plus profond. Sur le bureau, quelques équations se languissent, délaissées. Encre sur papier. Concepts. Il est trop tard.

J'aime regarder les minutes qui seules, témoignent de ce temps qui s'écoule encore, et en distillent la mesure. Ces minutes qui battaient tout à l'heure encore la précipitation de la journée semblent elles aussi paisibles, au repos. Elles n'ont plus d'importance. Gouttes de temps insaissables, elles m'échappent, s'évaporent dans l'espace qui les absorbe, et s'y substitue.

Le temps se dilate, fusionne avec l'espace. Et je m'y réfugie...

Poly

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11 septembre 2007

.: Lost in blogosphere :.

Je me perds dans la blogosphère. Mes errances me mènent chaque fois plus loin, dans cet univers virtuel et ses millions d'étoiles solitaires. J'ai trouvé une planète isolée, aux confins d'une galaxie perdue et j'ai eu comme envie d'y poser mes valises, y prendre le temps d'écrire un peu ce dont j'aurai envie...

Ecrire, écrire, écrire... Je m'y efforce même si chaque fois c'est pareil, je m'arrête par manque de confiance en moi. Ecrire c'est la solution, c'est ce qui nous permet d'avancer. C'est l'outil le plus simple mais en même temps d'une profondeur et d'une richesse infinies.

Bien sur j'exagère, j'aimerais bien que ce soit ainsi... Mais internet demeure en grande partie le théâtre du plus pur et simple voyeurisme, où un tel exposera ce qu'il voudra bien montrer au monde de sa petite vie, étalant aux yeux de tous son monde d'apparences, vraies ou fausses... Je suis cynique, mais de tels blogs m'écoeurent, c'est comme ça.

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